Le Conseil de l’Ordre des médecins d’Acquitaine a rendu sa décision jeudi 24 janvier : "...à raison de leur gravité, et de leur caractère répété, [les manquements déontologiques relevés à l’encontre du Docteur Bonnemaison] justifient que soit infligée (…) la peine disciplinaire de la radiation du tableau de l’Ordre des médecins". Cette sanction disciplinaire est "la décision la plus grave que peut appliquer une chambre disciplinaire de première instance". L’avocat de l’urgentiste, Maître Arnaud Dupin, a annoncé que celui-ci fera appel de cette décision devant la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins à Paris et espère que cette dernière instance prendra en compte "l’évolution sociologiques et les débats de société soulignés jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, qui rendent la législation actuelle obsolète".
Pour rappel, le docteur Bonnemaison a été mis en examen le 12 août 2011 (cf synthèse de presse quotidienne du 31 aout 2011, et du 13 septembre 2011) pour "empoisonnement de personnes particulièrement vulnérables". Sept patients agés, hors d’état d’exprimer leur volonté, auraient donc été euthanasiés activement par injection létale, par le docteur Bonnemaison sans aucune consultation des familles, ou de ses confrères. Celui-ci n’a jamais contesté les actes qui lui sont reprochés, et avait même déclaré avoir "pleine conscience de la gravité de ces actes". Il a l’interdiction "d’exercer la médecine depuis 2011".
La procédure judiciaire en cours est distincte de la procédure disciplinaire dont la décision en première instance vient de tomber. Les avocats du docteur Bonnemaison auraient souhaité que la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins d’Acquitaine surseoit à statuer jusqu’à l’issue de l’information judiciaire, mais les graves manquements de l’urgentiste, délibérés et multiples, à la déontologie n’ont pas fait hésité la chambre disciplinaire.
Le Monde 26/01/13 – sudouest.fr 25/01/13 (Dominique Richard) – Santé Magasine 24/01/13 (Johana Amselem) – topactusante.fr 25/01/13 (Aloys Evina)