La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a répondu sur France Inter au désir d’Anne Bert, de voir légaliser l’euthanasie sur le sol français. Ecrivain, atteinte de la maladie de Charcot, cette dernière a indiqué qu’elle irait prochainement en Suisse pour mettre fin à ses jours.
La Ministre souhaite avant tout faire le point sur la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie (cf. « Un an après son adoption, la loi sur la fin de vie continue de soulever des interrogations » et Confusion, malentendus et méfiance : les conséquences de la loi Claeys-Leonetti) : « En France, il y a eu beaucoup de débats sur la fin de vie qui ont abouti à une loi […] qui permet une sédation profonde et prolongée pour les patients en fin de vie. Cela a déjà suscité des débats très compliqués. Et cette loi n’est pas encore complètement déployée partout ». Elle souhaite pour le moment « faire une évaluation » de sa mise en œuvre « dans notre pays ».
Si l’euthanasie n’est pas autorisée à ce jour en France, c’est que « notre société n’a pas fait ce choix-là », explique Agnès Buzyn qui ajoute : « Les débats sur la loi de bioéthique[1] pourront éventuellement rouvrir ce sujet ».
Pour aller plus loin :
Fin de vie : un autre regard sur la maladie de Charcot
[1] Prévus en 2018.
AFP (15/09/2017)