Zion Harvey avait été amputé des mains et des pieds ainsi que des reins dans sa petite enfance à la suite d’une septicémie. Il avait déjà dû subir une greffe de rein il y a plusieurs années et prenait depuis lors des médicaments anti-rejet. En juillet 2015, alors âgé de 8 ans, il a été greffé des deux mains. Une opération qui a mobilisé aux États-Unis « quarante médecins » pour « une intervention de dix heures » (cf. Etats-Unis : Zion, un enfant de 8 ans greffé des deux mains).
Dans les jours qui ont suivi la greffe des mains, Zion a pu bouger ses doigts. « Grâce à la repousse des nerfs, l’enfant a pu, six mois après, contracter les muscles des mains et sentir au toucher. C’est alors qu’il a pu se nourrir seul et saisir un stylo pour écrire. Huit mois plus tard, il pouvait utiliser des ciseaux et des crayons. Un an après la greffe, il a pu saisir une batte de baseball à deux mains. »
« Après des mois de thérapie et de soutien psychologique, le jeune Américain de 10 ans aujourd’hui a traversé des moments difficiles pendant les 18 premiers mois, dont des traitements agressifs contre de nombreux rejets des greffes et de longs efforts pour l’aider à apprendre à se servir de ses nouvelles mains », écrivent les auteurs de ce rapport médical. Ainsi, il prend toujours quatre médicaments immunosuppresseurs différents pour maximiser les chances que son corps continue de tolérer la paire de nouvelles mains. Les médecins espèrent réduire la dose.
Zion a déclaré ne pas se sentir différent : « La seule chose différente est qu’au lieu de ne pas avoir de mains, j’ai deux mains. Je suis toujours le même garçon que tout le monde connaissait auparavant sans mains ».
Pour aller plus loin :
Aux cours des journées de l’ABM, greffes de mains, greffes d’utérus : un état des lieux
7sur7.be (19/07/2017) ; la Presse.ca (18/07/2017) ; Sciencesetavenir.fr (19/07/2017) ; the Guardian, Denis Campbell (18/07/2017) ; Le Figaro, Soline Roy (19/07/2017) ; Dailymail, Mia de Graaf (18/07/2017)
