Etats-Unis : « Un organe imparfait vaut mieux que pas d’organe du tout »

Publié le 18 Déc, 2019

Aux Etats-Unis, l’administration « a présenté mardi une réforme pour augmenter les greffes d’organes de donneurs plus âgés et plus risqués qu’aujourd’hui, le taux de refus par les médecins (…) étant très élevé par rapport à d’autres pays comme la France ». Car pour Seema Verma, administratrice des Centers for Medicare and Medicaid Services[1], « un organe imparfait vaut mieux que pas d’organe du tout ». Faisant par exemple référence aux cœurs de personnes ayant souffert d’hypertension artérielle, elle déclare: « Ce cœur n’est peut-être pas parfait, mais il peut sauver une vie ».

 

Pour cela, les organisations régionales de coordination des transplantations recevront « de nouveaux critères d’accréditations », pour « les inciter à accepter et offrir plus d’organes pour les greffes », alors que les critères en vigueur encouragent plutôt à privilégier « les donneurs de haute qualité, capables de donner plusieurs organes ». Selon la réforme, l’évaluation de ces centres portera désormais sur « le nombre de dons et de greffes par rapport à l’ensemble des personnes décédées jusqu’à 75 ans et n’ayant pas de maladie les empêchant de donner leurs organes (comme un cancer ou une maladie infectieuse), dans leur région de compétence ».  Pour le moment, la réforme ne concerne pas les centres de transplantations, qui resteront libres de refuser les organes proposés par les organisations de coordination.

 

La réforme, engagée suite à un décret présidentiel signé cet été, vise aussi à augmenter les dons de rein du vivant, via la « prise en charge de leurs salaires perdus et des frais de garde d’enfants » engendrés par la procédure. Soumise à une consultation publique, elle « s’appliquera en 2022 au plus tard ».

 


[1] « Agence fédérale qui supervise tout un pan du secteur de la santé aux Etats-Unis ».

AFP (17/12/2019)

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