Le Sénat américain « n’a pas réussi » lundi à ouvrir les débats sur une proposition de loi qui visait à interdire l’avortement au-delà de 20 semaines de grossesse. Le texte, adopté par la Chambre des représentants en octobre dernier (cf. Etats-Unis : vers la fin des avortements au-delà de 20 semaines de grossesse ?) n’a pas obtenu la motion qui l’aurait mis à l’ordre du jour du Sénat. Donald Trump a jugé ce vote « décevant » : « Le vote du Sénat rejette des faits scientifiques et place les Etats-Unis à l’écart de la famille des nations au sein de laquelle seuls 7 pays sur 198, dont la Chine et la Corée du Nord, autorisent l’avortement après 20 semaines de grossesse », a-t-il déclaré. Il demande aux sénateurs de voter « une loi qui ‘célébre, chérit et protège la vie’ ».
Aux Etats-Unis, l’avortement a été autorisé en 1973 par une décision de la Cour suprême « qui a fixé comme limite le point de ‘viabilité’ du fœtus, et non un nombre spécifique de semaines ». Le texte en débat retenait pour sa part le stade de 20 semaines « justifié comme le moment à partir duquel les fœtus peuvent ressentir la douleur ». Il avait été nommé par certains républicains « en l’honneur de Micah Pickering, un garçon aujourd’hui âgé de cinq ans, né prématurément à 22 semaines de grossesse ».
AFP (30/01/2018)