Une proposition de loi visant à « codifier le droit à la fécondation in vitro » a été approuvée à une « écrasante majorité » par le Sénat de l’Etat américain de Géorgie le 27 mars. Le texte qui avait été adopté par la Chambre des représentants au mois de février est désormais soumis à la signature du gouverneur, Brian Kemp.
La proposition est portée par Lehman Franklin, membre de la Chambre, qui a eu lui-même recours à la procédure. « Nous voulions trouver une formulation qui garantisse que nous n’aurions pas à subir les conséquences de ce qui s’est passé dans d’autres Etats », explique-t-il, évoquant notamment la décision de la Cour suprême de l’Alabama qui a statué l’année dernière que les embryons congelés peuvent être considérés comme des « enfants » (cf. PMA : les embryons congelés sont des « enfants » selon la Cour suprême de l’Alabama).
La question de la destruction des embryons évoquée par différents membres du corps législatif a été évacuée, devant être traitée « séparément ».
Faire coexister FIV et IVG ?
Plusieurs Etats disposent de lois qui confèrent des droits aux embryons ou aux fœtus. En Géorgie, la loi définit le fœtus comme une « personne ». Elle attribue des droits en matière de réductions d’impôts ou de pension alimentaire aux enfants à naître (cf. Etats-Unis : La Géorgie reconnaît la personnalité juridique du fœtus).
L’adoption de la proposition de loi relative à la fécondation in vitro intervient au lendemain d’une audition sur un autre texte qui ferait de la plupart des avortements un « homicide » et reconnaîtrait les fœtus comme des personnes dès la fécondation.
Les Républicains de la Chambre des représentants qui ont parrainé cette proposition de loi ont également voté en faveur de celle visant à protéger l’accès à la fécondation in vitro.
Source : The Independent, Charlotte Kramon (27/03/2025) – Photo : iStock