Ce lundi, nous mentionnions que la sélection selon le sexe était une pratique courante et inquiétante en Asie à commencer par l’Inde qui discrimine et élimine les filles. Il apparaissait alors que les Etats-Unis faisait partie des pays qui pratiquent cette sélection non pas dans son cas via des avortements sélectifs mais par le recours, controversé lui aussi, au diagnostic préimplantatoire sur des embryons issus de FIV (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21/07/2014). Un article du Figaro Madame fait entrevoir un autre pan de ce marché américain de la sélection : si les asiatiques veulent des garçons, les anglaises veulent des filles.
Très controversée en Europe la sélection selon le sexe est interdite au Royaume-Uni et en France, mais pas aux Etats-Unis. Selon le Dr Daniel Potter qui dirige une clinique de fertilité en Californie, le nombre de couples anglais se présentant dans les cliniques de fertilité aurait augmenté de 20% en un an. Interviewé parThe Telegraph, il explique qu’il traite dix patientes britanniques par mois, outre de nombreux Australiens et Canadiens. L’année dernière, ce serait près d’une centaine de patientes qui seraient passées par les cliniques de fertilité américaines. Coût de l’opération: 15 000 dollars (11 000 €).
Alors que cette pratique sélective fait l’objet de campagnes de lutte contre les discriminations selon le sexe dans les pays où elle est pratiquée, le Dr Daniel Potter estime tranquillement que cette pratique ne pose aucun problème: “je pense que les femmes devraient avoir la liberté de se reproduire et cela inclut la liberté de choisir le sexe de leur enfant“.
A l’inverse des couples indiens et plus généralement asiatiques, les couples anglais qui ont recours à ces clniques, et semble-t-il particulièrement les anglaises, demandent à près de 80% à avoir une fille.
madame.lefigaro.fr (Assma Maad) 22/07/2014 – Gènéthique