Etats-Unis : dépistage élargi de la trisomie 21

Publié le 10 Mai, 2007

Jusqu’à maintenant, aux Etats-Unis, le dépistage de la trisomie 21 était systématiquement effectué chez les femmes enceintes âgées de 35 ans et plus. Suivant une nouvelle recommandation du Collège américain des obstétriciens et gynécologues, les médecins proposent désormais une nouvelle procédure de dépistage et ce, à toutes les femmes, quel que soit leur âge. Selon le New York Times, 90% des enfants trisomiques 21 dépistés sont déjà avortés. Convaincu que nombre de couples n’avorteraient pas s’ils connaissaient des enfants atteints de trisomie, des parents d’enfants handicapés ont lancé des groupes de soutien pour favoriser cette rencontre. Les parents invitent ces couples, à rencontrer chez eux leur enfant et proposent d’accompagner tout au long de la grossesse ceux qui décident de ne pas avorter. Leur but n’est pas de forcer ces couples à garder leur enfant, mais de les informer. Cette démarche permet de montrer aux couples concernés des perspectives beaucoup plus positives que celles présentées par les médecins qui se sentent obligés de décrire sans ménagement les difficultés de la vie avec un enfant handicapé et orientent les parents vers une décision irréversible. La plupart des parents participant à ce projet se déclarent « pro-choix », tout en souhaitant préserver la société, d’une utilisation abusive de la génétique et de la technologie qui confine à l’eugénisme. Cette menace est d’autant plus inquiétante que le dépistage prénatal se développe sur bien d’autres critères génétiques.Le fait que de moins en moins de personnes trisomiques 21 parviennent à naître, rend plus grand l’isolement de celles qui restent et s’accompagne d’une nette diminution des fonds consacrés à la recherche sur cette maladie. © genethique.orgChaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l’encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

The New York Times 09/05/07

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