La réunion de travail du 19 avril, qui s’est tenue au siège de l’ANSM[1], a « permis aux experts d’entendre des représentants de l’association Réseau d’entraide soutien et information sur la stérilisation tubaire (Resist), du Planning familial, de l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception (ANCIC), et du Collège national des gynécologues et obstétriciens français ». Leurs premières conclusions, publiées dès le lendemain, sont « unanimes » : « les données de la littérature, de la surveillance et les résultats de l’étude épidémiologique ne remettent pas en cause la balance bénéfices risques favorable de l’implant Essure ». Les experts estiment cependant qu’ « une information indépendante devrait être apportée aux femmes envisageant la contraception permanente sur l’ensemble des méthodes de contraception et en particulier sur les avantage et les risques des deux méthodes de contraception permanente féminine[2] afin de permettre une décision éclairée ».Une « affaire rondement menée », constate Jean-Yves Nau, journaliste et docteur en médecine.
Resist, l’association de patientes qui dénonce les effets secondaires de l’implant s’est dite « un peu déçue » de ces conclusions. Elle attend toutefois les résultats de procédures judiciaires en cours, et d’ici là, met en garde : « Il faut que les gynécologues soient vraiment clairs: on ne sait pas comment l’implant va vieillir, il y a des risques d’échecs et de complications, et s’il faut l’enlever, il faut passer par une ablation des trompes voire de l’utérus ».
Jean-Yves Nau (21/04/2017), AFP
Photo: Pixabay / DR