La Cour suprême de Catalogne a autorisé un père à intenter une action en justice contre la décision de son fils, qui a demandé l’euthanasie. Elle annule ainsi la décision d’une juridiction inférieure d’autoriser l’euthanasie d’un homme de 54 ans, Francesc, qui souffre d’un « important déficit de mobilité » après avoir subi deux crises cardiaques et quatre accidents vasculaires cérébraux depuis 2020.
« Les parents peuvent avoir un intérêt légitime à agir, bien qu’ils ne soient pas les détenteurs de ce droit à la vie d’autrui », explique la Cour. Et ce même s’ils n’entretiennent pas de bonnes relations avec leur enfant, car cela n’affecte pas leur « désir » de le voir « être dans les meilleures conditions possibles et de voir son bien-être garanti ».
Les médecins avaient autorisé l’euthanasie de Francesc en juillet dernier. Son père âgé de 93 ans avait été débouté en première instance, le juge ayant considéré qu’il s’agit d’une « décision éminemment personnelle comportant une forte composante d’autodétermination ».
Cette affaire rappelle celle de Noelia, une jeune femme de 24 ans atteinte de paraplégie, qui a également demandé l’euthanasie. En mars dernier, le juge a rejeté le recours de son père contre la décision de la Commission de garantie et d’évaluation de Catalogne qui donnait le feu vert à la procédure (cf. Fin de vie en Espagne : un père tente d’empêcher l’euthanasie de sa fille).
Source : El debate, Yolanda Canales (04/04/2025)