En décembre dernier, le ministre de la Justice espagnol, Alberto Ruiz-Gallardon, déposait un projet de loi visant à limiter le recours à l’interruption volontaire de grossesse. Depuis, le projet est en suspens, il “n’a toujours pas été présenté au Parlement, où les conservateurs disposent de la majorité“. Il y a une semaine, le quotidien espagnol El Mundo annonçait que le projet de loi ne verrait pas le jour (Cf Synthèse de presse Gènéthique 15/09/2014).
C’est dans ce contexte que des milliers de manifestants opposés à l’avortement ont défilé à Madrid, ce dimanche 21 septembre. Ces derniers accusent le gouvernement de “les trahir” : “J’ai voté pour eux et ils m’ont trahie. Pourquoi freinent-ils maintenant ? C’est déconcertant.“. Passant notamment devant le ministère de la Justice, en charge du projet de loi, les manifestants tenaient des pancartes “oui à la vie, non à l’avortement“, ou encore “s’ils les tuent, ne vote pas pour eux“. Car après les élections européennes du mois de mai, ce pourrait désormais être “l’échance des municipales et régionales de 2015 qui pourrait effrayer le gouvernement et paralyser le projet“.
Ce vendredi, la numéro deux du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, a précisé : “C’est une loi compliquée, sensible socialement. […] Le gouvernement veut travailler pour atteindre le consensus le plus large possible“.
AFP 21/09/2014