En Espagne, la Chambre des députés a donné son accord mardi soir pour porter au calendrier législatif un projet de loi visant à autoriser l’euthanasie et le suicide assisté dans certains cas « strictement encadrés ». « Nous parlons de maladies clairement débilitantes sans remède, sans solution et qui causent des souffrances importantes », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Maria Jesus Montero, ajoutant que les médecins qui s’opposent à cette pratique pourraient faire valoir une clause de conscience. Le projet de loi devra être soumis aux débats et aux votes des députés puis des sénateurs avant adoption définitive.
C’est la troisième fois depuis 2018 que les socialistes présentent cette proposition de loi. Le texte doit disposer qu’une « personne souffrant d’une maladie grave, invalidante ou incurable puisse être aidée à mourir si elle en a fait la demande, pour éviter une souffrance intolérable ». Elle devra « écrite et répétée quinze jours plus tard », « être acceptée successivement par deux médecins puis examinée par une commission ».
Ce même jour, le secrétaire général de la Conférence épiscopale espagnole, Luis Arguello, a rappelé avec force que « provoquer la mort de manière active n’est jamais une bonne solution ».
La loi actuelle punit l’euthanasie et le suicide assisté d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans, qui peut être réduite « si la personne souffrait de maladie grave et avait demandé à mourir ».
AFP (11/02/2020) – Reuters, Emma Pinedo, Nathan Allen et Joan Faus (11/02/2020)