Le 24 novembre, le tribunal des affaires familiales de Rishon Lezion en Israël a jugé que les « parents génétiques » d’un bébé né après une « confusion » dans une clinique de FIV sont les parents légaux de l’enfant. Il a ordonné que la petite fille soit retirée de la garde des « parents qui l’ont mise au monde et élevée » jusque là, pour être confiée aux « parents dont elle porte les gènes ». Ces derniers se sont réjouis du verdict.
Sophia est maintenant âgée de « plus de deux ans ». Le couple qui l’élève a mené une bataille judiciaire pour garder et élever l’enfant (cf. PMA en Israël : une affaire à rebondissements). Suite à la décision du tribunal, il a promis dimanche de continuer à « se battre pour elle » et annoncé son intention de faire appel de la décision auprès de la Haute Cour. « Je ne suis pas un utérus à louer, et malgré tout le chagrin que j’éprouve pour la femme qui a donné l’ovule, ce n’est pas elle qui a fait l’enfant. C’est moi qui ai reçu l’embryon, qui l’ai porté et qui l’ai mis au monde, et je ne permettrai pas qu’on m’arrache ma fille. C’est inhumain », s’indigne la femme qui a accouché de Sophia et l’a élevée.
Il est « préférable » pour un enfant d’être élevé par ses « parents naturels »
Le juge Oved Elias indique avoir fondé sa décision sur la recommandation du Dr Daniel Gottlieb, un psychologue de l’Institut Shinui nommé pour l’affaire. Les « parents génétiques » étant les « parents naturels », il est « préférable » pour un enfant d’être élevé par eux. Selon le juge, « les avantages qui découleront de la remise de la fille à ses parents génétiques et de sa vie avec eux l’emportent sur les dommages qui seront causés en la déconnectant des parents qui l’ont élevée ». Elle évoque entre autres son « identité future » et « le lien avec la généalogie de la famille ».
Le transfert de la garde doit désormais être effectué « selon un plan organisé » et supervisé par le département de protection sociale de Tel-Aviv.
Suite à la révélation d’une « série d’erreurs inquiétantes » dans le service de fécondation in vitro du centre médical Assuta de Tel Aviv, le ministère de la Santé a interdit à la clinique d’accepter de nouveaux patients
Source : Times of Israël, Jeremy Sharon (24/11/2024)