Peter Singer, l’un des chefs de file du mouvement antispéciste, est l’auteur de plusieurs livres, dont La libération animale. L’auteur y nie toute valeur particulière à la vie humaine. Selon lui, les espèces ayant les mêmes capacités doivent bénéficier d’une même protection : certains déficients mentaux (…) auraient, selon lui, la même valeur que certains animaux.
Adhérant à cette thèse, les antispécistes oublient une différence cependant essentielle entre l’être humain et les animaux : l’homme est responsable de ses actes. Lui seul est capable de poser des actes de volonté, de modifier son comportement et de ne pas simplement suivre ses désirs. Peut-on en attendre autant d’un animal ? Les animaux agissent par instinct, non en suivant leur « conscience » de ce qui bien ou mal. Or de cette différence entre l’homme et les autres espèces résulte la responsabilité de l’être humain face à la création.
En niant toute spécificité humaine en matière de dignité, alors même qu’ils admettent une responsabilité particulière de l’homme face à l’ensemble de la création, les antispécistes soulignent l’invraisemblance de leur théorie.
Le Temps, Jean-René Moret (9/04/19) – Réponse chrétienne à la cohérence et à l’incohérence de l’antispécisme