Une étude publiée en 2002 par Reardon et Cougle (Etats-Unis), s’était intéressée aux conséquences psychologiques d’une grossesse non désirée chez les jeunes filles de 14 à 21 ans.
Cette analyse avait conclu qu’une première grossesse s’achevant par une IVG favorisait la survenue d’une dépression et qu’il fallait prévenir les jeunes femmes, avant l’intervention, de ces conséquences psychologiques.
Jugeant cette étude insuffisante, Sarah Schmiege et Nancy Felipe Russo (Etats-Unis) ont approfondi l’étude (British Medical Journal). Elles ont examiné la relation entre la conclusion d’une grossesse, le risque de dépression et les facteurs sociaux et personnels.
Elles sont arrivées à la conclusion qu’une première grossesse non désirée, qu’elle s’achève par un avortement ou une naissance, ne semble pas favoriser le risque de dépression. Il faut plutôt évoquer l’impact des facteurs sociaux : « une première grossesse non désirée est associée à un niveau d’éducation bas, de faibles revenus et une famille nombreuse, autant de facteurs de risque de dépression ». Seules les jeunes femmes refusant la question de l’avortement ont un taux de dépression inférieur au reste du groupe.
Mais cette étude a ses limites, précise le Quotidien du médecin. Étalée dans le temps, elle ne s’intéresse qu’aux grossesses non désirées précoces et non à toutes les grossesses non désirées. Les fausses couches et la naissance des enfants mort-nés ne sont pas prises en compte.
Le Quotidien du médecin (Dr Guy Benzadon) 31/10/05