Dans un dossier spécial, legeneraliste.fr publie les résultats d’une enquête qu’il a réalisée auprès de 387 praticiens généralistes, à la fin de l’année 2013.
Premier enseignement tiré de ce sondage: près de 95% des praticiens estiment que la prise en charge des personnes en fin de vie “fait partie des missions naturelles du médecin généraliste” et 57% d’entre eux évoquent une implication personnelle “importante” à ce stade de la maladie.
Deuxième enseignement tiré de ce sondage: 60% des généralistes estiment manquer de temps pour s’investir pleinement dans la fin de vie, et “quatre médecins sur dix évoquent l’insuffisance des structures relais pour les épauler et […] le peu de disponibilité des aidants familiaux“. Les trois quart des praticiens se disent prêts à s’investir davantagesi l’organisation des soins palliatifs à domicile était différente. Leur structuration est donc à revoir, à commencer par exemple par “la possibilité de bénéficier d’une équipe dédiée de paramédicaux à leur côté, évoquée dans 55% des cas, alors que 50% ne diraient pas non si un réseau mobile de soins palliatifs pouvait être mis en place dans chaque bassin de vie“.
En outre, il ressort qu’un médecin sur dix ne parle jamais de la fin de vie avec les patients atteints de maladie graves, que quatre praticiens sur cinq précisent qu’ils “ont déjà été destinataires de directives anticipées de la part de leur patientèle” et qu’un tiers disent être régulièrement sollicités de la part de leurs patients pour les aider à mourir – environ 6% souvent et 30% de temps en temps – tandis que 41% qualifient une telle demande d’ “exceptionnelle“.
A la question de savoir si les médecins connaissaient la loi Léonetti, 46% répondent “bien” la connaître, 41% répondent en avoir “entendu parler“, “10% restent cois à son évocation“. Enfin, sur la question de l’euthanasie: “20% plaident pour un statu quo” et donc pour ne pas modifier la législation actuelle, un sur cinq est favorable à une autorisation du suicide assisté par un médecin en France et “un sur deux ne verrait pas d’inconvénient à ce que l’on permette demain ‘à des médecins d’aider à mourir un patient en stade terminal’ “.
Legeneraliste.fr 28/03/2014