Aux Pays-Bas, le groupe Last Will s’est vu interdire la vente, depuis le printemps 2018, de sa poudre létale censée provoquer une « mort paisible ». Mais les procureurs belges ont ouvert une enquête sur l’organisation qui continue, notamment en Belgique, à orienter des milliers de personnes sur la façon d’acheter légalement cette « poudre à suicide ». La branche belge de Last Will doit se réunir le 24 juin dans la ville de Gand, elle attend quelques 700 personnes.
Aux Pays-Bas comme en Belgique, la loi autorise le suicide médicalement assisté mais pénalise l’aide au suicide sans médecin. Les militants pro-euthanasie considèrent que cette « nécessité de l’implication d’un médecin est une inhibition pour ceux qui souhaitent mettre fin à leur vie au moment de leur choix ». Gwendolyn Portzky, directrice du Centre flamand pour la prévention du suicide, craint pour sa part que la propagande de Last Will « n’encourage les gens à envisager de se suicider ».Les procureurs ont indiqué que l’enquête n’en est qu’à ses débuts, et vise en priorité à identifier la « nature exacte de la substance mortelle promue ».
Pour aller plus loin :
Suicide assisté : la “Cooperative Last Will” renonce à vendre sa “poudre mortelle”
Pays-Bas : ouverture d’une enquête criminelle contre une association proposant une poudre mortelle
Guardian, Daniel Boffey (31/05/2019) – Belgium investigates right-to-die group offering ‘suicide powder’