Développé par les laboratoires Genévrier, le procédé Endocell est aujourd’hui "l’unique système de co-culture autologue embryon-endomètre" (Cf. Synthèse de presse du 28/06/10). Ce système séduit déjà les professionnels de l’assistance médicale à la procréation (AMP) bien que sa commercialisation ne soit prévue que pour janvier 2011, les résultats d’études cliniques étant encore attendus. Endocell consiste en la réalisation d’un "tapis cellulaire […] à partir des cellules prélevées sur la muqueuse utérine de la femme ‘candidate’ et présenté sous forme de puits de culture prêts à l’emploi". Les embryons sont déposés sur ce tapis qui favorise leur développement et facilite leur culture prolongée jusqu’à 5 jours.
Directeur du pôle mère-enfant du CHU de Nantes, le Dr. Paul Barrière explique que "grâce à des conditions de culture au plus proche de la réalité physiologique de la mère, nous avons la possibilité via ce dispositif d’assistance médicale à la procréation, de donner toutes ses chances à un embryon de se développer". Ce procédé permettrait des taux de naissances plus importants que pour les embryons implantés au bout de 3 jours de développement ainsi que le transfert d’1 seul embryon au lieu de 3 ou 4. Pour le Pr. René Frydman, "dès lors que le pronostic d’implantation est meilleur, on peut diminuer le nombre des embryons transférés ; ceci sans perte de chance pour la patiente et tout en évitant les risques d’une grossesse multiple".
Libération (Manon Ressouche) 30/09/10