En 2001, la loi suisse a renoncé à l’anonymat des donneurs. Les premiers jeunes nés après le vote de la loi atteignent leur majorité. Ils acquièrent le droit d’accéder à l’identité de leur géniteur : coordonnées, description physique, formation et profession. Mais le donneur n’est pas obligé d’accepter de les rencontrer.
A ce jour, « l’Office fédéral de l’état civil, qui détient le registre, n’a pas reçu de requête ». A l’étranger, les études ont montré que 10 à 40% des enfants nés d’un don de sperme cherchaient à connaître leurs origines. Mais combien de jeunes sont informés de leur mode de conception ? En effet, si les parents sont de plus en plus conscients de la nécessité d’informer l’enfant de son mode de conception, après la naissance, « les parents sont pris dans le quotidien. Plus ils attendent, plus cela devient difficile à dire. Parfois, ils ne trouvent plus les mots », explique Laure de Jonckheere, conseillère en santé sexuelle au Centre de procréation médicalement assistée à Lausanne. Pourtant, « pouvoir accéder à l’identité de son donneur, c’est l’espoir de reconstituer le puzzle identitaire » et accéder à « son histoire ».
Chaque année en Suisse, 200 enfants naissent grâce à un don de sperme.
RTS, Céline Fontannaz (04/11/2019)