En Italie, la Chambre des députés vient d’adopter un texte de loi sur le « testament biologique ».
La loi doit permettre à toute personne majeure de rédiger ou d’enregistrer en vidéo des dispositions anticipées dans lesquelles elle exprime ses volontés relatives à la fin de vie. Elles sont révisables et révocables.
Un patient en phase terminale pourra « refuser tout traitement » et la loi autorise une « sédation palliative ‘profonde et continue provoquant une altération de la conscience’, jusqu’au moment du décès ».
Du côté du médecin, la loi oblige à « respecter la volonté du patient » et l’exempte « de toute responsabilité pénale ». Il peut refuser de « débrancher une machine tenant en vie son patient », mais devra faire intervenir un autre médecin qui appliquera « les dispositions du patient ».
Pour une personne en incapacité ou mineure, « un tuteur légal ou sa famille la plus proche » prendra « une décision à sa place ».
Enfin, l’acharnement thérapeutique étant interdit par la loi, un patient atteint d’une maladie grave et incurable dont le pronostic est engagé à court terme, pourra refuser une trachéotomie ou un respirateur artificiel, mais aussi l’alimentation et l’hydratation artificielles.
Ce texte doit encore recevoir l’aval des sénateurs. La date n’est pas encore connue.
La Croix, Anne Le Nir (21/04/2017)