En Irlande, un rapport estime à 100 millions d’euros le cout de la contraception gratuite pour tous

Publié le 30 Oct, 2019

En avril dernier, suite aux recommandations du Comité de l’Oireachtas[1], le gouvernement irlandais a suscité un groupe de travail chargé d’examiner les politiques et la loi qui doivent permettre un accès gratuit à la contraception.

 

Le rapport, publié mardi, révèle que l’accès local, le coût, l’embarras, les inconvénients et le manque de connaissances comptaient parmi les obstacles à l’accès à la contraception. Les jeunes femmes ont peur de révéler qu’elles sont sexuellement actives, gênées d’être vues dans une clinique de planification familiale ou craignent des atteintes à la confidentialité. Le texte fait également état de « la gêne occasionnée par les discussions avec les médecins généralistes, les pharmaciens et le personnel des cliniques au sujet de la contraception et de l’achat de préservatifs, ainsi que le fait de demander aux partenaires de les porter et de les utiliser ».

 

Le Groupe de travail a mis en garde contre l’hypothèse qui consiste à estimer que la contraception gratuite réduirait le nombre de grossesses accidentelles ou favoriserait des méthodes contraceptives plus efficaces.

 

Si un programme de contraception universel financé par l’État était mis en place, il représenterait un coût de 80 à 100 millions d’euros par an (en fonction de l’adoption et des coûts cliniques). Aussi, le rapport préfère-t-il proposer une première phase tournée vers les jeunes femmes âgées de 17 à 24 ans. Le rapport estime que cela coûterait entre 18 et 22 millions d’euros par an à l’État. En réponse, le Ministre de la santé, Simon Harris, a déclaré « que le coût ne devrait pas être un obstacle à l’accès à la contraception ».

 

Quelle que soit l’option choisie, le rapport recommande que « des mesures soient prises pour améliorer l’accessibilité en permettant l’accès aux contraceptifs oraux sur ordonnance tous les 12 mois, avec consultation du pharmacien au renouvellement tous les six mois ». Par ailleurs, il rappelle qu’une approche politique globale et cohérente était nécessaire et que tout nouveau programme se devait d’inclure « des mesures dans le domaine de l’éducation sexuelle, de l’information du public et de la formation et de l’éducation des prestataires afin de s’attaquer à tous les obstacles – tels que le manque d’accès local et le manque de connaissances ».

 

Le ministre Simon Harris a envoyé le rapport au Comité de la santé de l’Oireachtas pour examen.



[1] Parlement irlandais.

 

Irish Examiner (29/10/2019) – Irish Mirror, Aoife Moore (29/10/2019)

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