En Inde, la préférence culturelle pour les garçons a conduit à des avortements sélectifs généralisés en fonction du sexe. Beaucoup de petites filles ne voient jamais le jour. Les chercheurs estiment que jusqu’à 12 millions de filles ont été avortées en Inde au cours des 30 dernières années.
Bien que l’utilisation d’ultrasons pour l’avortement sexuel sélectif ait été interdite par le gouvernement de l’Inde en 1996, cette loi s’impose difficilement, et elle est régulièrement détournée, comme l’explique l’agence Reuters.
Pour essayer de faire évoluer cet état de fait, le Docteur Ganesh Rakh, qui possède un petit hôpital dans l’Inde occidentale, a décidé de mettre gratuitement au monde les petites filles.
« Le plus grand défi pour un médecin est de dire aux parents qu’un patient est décédé. Pour moi, il est tout aussi difficile d’apprendre aux familles qu’elles vont avoir une fille », explique-t-il. « Quand un garçon nait, les familles font la fête et offrent des bonbons. Quand c’est une fille, elles sont tellement déçues : la mère quitte l’hôpital en larme et les parents négocient un rabais ». Ce qu’il veut, c’est « changer les attitudes ».
Depuis qu’il offre ses services pour la naissance des filles 464 filles sont nées dans son hôpital. De plus, son histoire est maintenant connue, et de nombreux médecins qu’il a contactés, ont accepté de s’engager et de l’associer à sa croisade, qu’il appelle Mulgi Vachva Abhiyan : la « campagne pour sauver la petite fille ».
Aleteia, Zelda Caldwell (07/04/2017)