En Inde, soupçonnant un échange de bébés nés par GPA dans une clinique de fertilité, un couple réclame en justice qu’un test d’ADN soit mené sur les deux bébés. Dans une décision du 10 janvier 2020, la Haute Cour de Justice de Bombay les a déboutés.
Un homme de 48 ans et sa femme de 45 ans ont opté en janvier 2019 pour une GPA. Certains événements survenus lors de la naissance du bébé le 15 octobre 2019 font craindre au couple que leur enfant n’ait été échangé à la naissance avec celui d’un autre couple. Le couple prétend que d’énormes rackets sont organisés par la clinique sous couvert de la GPA et que les procédures ne sont pas menées correctement. L’avocat des requérants demande un test ADN sur les deux bébés pour clarifier la situation. Il précise que si le test montrait qu’il a bien eu échange, les requérants continueraient à élever le bébé reçu le 19 octobre comme s’il était le leur.
La Cour n’a pas fait droit à leur demande : « Nous allons examiner la conduite des procédures de GPA en général, mais nous ne permettrons pas que des tests ADN soient effectués pour vérifier la paternité de l’enfant. (…) Cela affaiblirait le lien entre l’enfant et les parents. Nous ne voulons pas d’une situation où les requérants doivent adopter l’enfant qu’ils élèvent comme leur propre enfant ».
Pour aller plus loin :
Italie: un hôpital échange des embryons entre deux couples
Inde : tentative de suicide d’une femme séquestrée pour GPA
Appel pour l’abolition de la GPA à l’occasion des élections européennes
GPA : « Une femme ne peut être utilisée comme un moyen procréatif »
250 organisations féministes réclament l’interdiction de la GPA par l’ONU
Hindustan Times, Kanchan Chaudhari (10/01/20)