En Grande Bretagne, le débat de l’euthanasie en vue du don d’organes est relancé

Publié le 5 Sep, 2016

En Grande Bretagne, le Dr Zoe Fritz, consultante importante d’hôpital, a relancé le débat sur l’euthanasie des personnes en coma profond et définitif, ou en état végétatif chronique, et qui n’ont aucun espoir de guérison : elle demande que les médecins puissent prélever leurs organes pour les transplanter.

 

Les lois actuelles permettent aux médecins d’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielle pour ces patients, mais le Dr Fritz souhaite que « les tribunaux puissent ordonner qu’un patient soit tué rapidement à l’aide de médicaments pour préserver leurs organes et sauver d’autres vies ».

 

Si les défenseurs de l’euthanasie ont focalisé leur action sur la souffrance et la misère en fin de vie, le Dr Fritz estime qu’ « il serait dans le meilleur intérêt des patients de mettre activement fin à leur vie avec des médicaments qui arrêteraient le cœur à la fois pour diminuer la souffrance possible et aussi pour pouvoir donner ses organes vitaux ». Elle souligne que quand l’alimentation et l’hydratation artificielle sont supprimées à un patient en état végétatif chronique, le conduisant à la mort, ses organes se dessèchent et ils ne peuvent plus être donnés. Aussi le Dr Fritz demande qu’au lieu d’arrêter l’alimentation et l’hydratation, les tribunaux puissent considérer le désir de mourir et de donner ses organes du patient.

 

Son intervention intervient alors que les militants pro-euthanasie viennent de subir un revers, les ministres ayant rejeté quasiment à 3 contre un contre le suicide assisté. Aujourd’hui, quiconque est jugé coupable d’aider une personne à se suicider est passible d’une peine de 14 ans de prison.

 

Lord Cardlile de Berriew, ancien conseiller du gouvernement sur les questions du terrorisme et opposant à l’euthanasie, a déclaré que « ses propositions, si elles étaient mises en œuvre, pourraient simplement augmenter dramatiquement la pression sur les personnes qui sont indisposées ou sur les familles de personnes indisposées, pour qu’elles donnent leur accord pour quelque chose qui pourrait ne pas être justifié ».

 

Pour aller plus loin : De l’euthanasie pour le don d’organes : Qui arrêtera la machine qui s’est emballée ?

MailOnLine (Steve Doughty) 06/09/2016

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