« Les maternités précoces sont devenues plus rares », note l’INSEE[1]. En 2018 en France, les 8900 bébés nés de mères de moins de 20 ans ne représentent qu’1,2% des naissances : « Ils n’ont jamais été aussi peu nombreux ». En cause, « les lois autorisant la contraception médicalisée puis l’avortement », analyse l’Institut. Ainsi, « la défiance envers la contraception » n’aurait pas conduit « à une recrudescence des grossesses adolescentes » alors que dans le même temps, le nombre d’IVG pratiquées par les plus jeunes semble, selon Laurent Toulemon, directeur de l’Ined[2], « marquer le pas ».
Aujourd’hui, « l’arrivée du premier enfant est en général désiré et programmé ». La grossesse ayant lieu « souvent » à la « fin des études de la mère et lorsque le couple est installé ». Ce qui arrive « de plus en plus tard ». La première mise en couple, explique l’INSEE, s’inscrivant « de moins en moins dans la perspective de fonder une famille, et, quand ils s’installent en couple cohabitant, les conjoints ont tendance à attendre de plus en plus avant d’avoir leur premier enfant ».
Du côté des pères de moins de 20 ans, le chiffre est encore plus faible : avec 2600 bébés en 2018, ces pères ne sont concernés que par 0,3% des naissances et « dans la plupart des cas (64%), la mère est elle-même née après 1998 ».
En 2018, 759 000 bébés sont nés en France.
La Croix, Emmanuelle Lucas (19/09/2019) – Les naissances chez les toutes jeunes femmes n’ont jamais été aussi rares
INSEE (sept 2019) – 759 000 nouveau-nés en France en 2018 : seulement 12 000 ont une mère de moins de 20 ans