D’après le Quotidien de la Jeunesse de Pékin, les jeunes étudiantes chinoises qui font bénévolement don de leurs ovocytes reçoivent des « rétributions » pour « frais de bouche » qui peuvent s’élever à plus de 400 000 yuans, soit environ 50 000 €. Dans l’enquête publiée hier par le journal chinois, on découvre que ces « bénévoles » sont recrutées par le biais d’affiches placardées dans les universités et de petites annonces circulant sur les réseaux sociaux. Les critères permettant de calculer le montant de la transaction sont principalement physiques – mensurations – et intellectuels – niveau d’étude – et « les ovules se négocient généralement entre 2 500 et 10 500 euros, beaucoup plus dans certains cas ». Ces filles sont « choisies comme des fruits sur le marché » avait déjà dénoncé une lycéenne en 2015, devant des télévisions internationales, regrettant d’avoir elle-même vendu ses ovocytes.
La tentation est forte de profiter de ces sommes « pour financer leurs études », et « les intermédiaires oublient évidement de signaler les risques qu’encourent les jeunes femmes ». La loi chinoise interdit pourtant le commerce d’ovocytes, mais les sanctions pénales prévues par le décret de 2003 ne semblent inquiéter personne et « le trafic perdure ».
Pour aller plus loin :
Indemnisées ou rémunérées ? Les donneuses d’ovocytes belges touchent jusqu’à 2000 € par don
900 € de compensation pour un don d’ovocyte purement altruiste ?
Don d’ovocyte: altruisme ou appât financier?
Rfi (13/05/2019) – Chine: des étudiantes vendent leurs ovocytes pour financer leurs études