Approuvé par le Parlement le 14 juin dernier, le projet de loi visant à dépénaliser l’avortement en Argentine a été transmis mardi 3 juillet au Sénat. Les 72 sénateurs vont débattre jusqu’au vote du 8 août prochain. Le projet de loi prévoit d’autoriser l’avortement jusqu’à 14 semaines dans le cas général, et au-delà en cas de bébé non viable. (cf. Le Parlement argentin se prononce en faveur de la légalisation de l’avortement et En Argentine, la Chambre des députés engage un projet de loi ambitieux sur l’avortement dans un contexte délétère )
Le Sénat est globalement plus conservateur que le Parlement, les jeux ne sont donc pas faits d’avance, malgré le volteface de Cristina Kirchner, ancienne présidente de gauche historiquement opposée à l’IVG, qui annoncé son prochain vote en faveur du projet de loi. Dix Sénateurs n’ont pas encore énoncé publiquement leurs intentions de vote.
A l’extérieur, opposants et partisans sont très mobilisés. Les Sénateurs ont reçu hier une pétition avec de très nombreuses signatures, les incitant à voter contre.
Le Salvador, le Honduras et le Nicaragua sont les seuls pays d’Amérique Latine ou l’avortement est illégal. Dans la majorité des autres pays, il est possible en cas de viol, de handicap ou de risque vital pour la mère. Il est légal en Uruguay, à Cuba et dans la ville de Mexico.
AFP (03/07/2018)
Telesur (03/07/2018)