En 2022, 252 122 avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles

Publié le 23 Déc, 2024

En 2022, 252 122 avortements ont été pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles, ce qui représente une augmentation de 17% par rapport à l’année précédente. C’est le nombre le plus élevé recensé depuis la légalisation de la pratique. Ces chiffres sont issus d’une mise à jour du rapport de mai sur les chiffres de l’avortement en Angleterre et au Pays de Galles, pour l’année 2022, qui a été publiée le 18 décembre. Les données sont transmises par les cliniques et les hôpitaux.

En Angleterre et au Pays de Galles, l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines de grossesse. Au-delà le fœtus est considéré comme « viable en dehors du corps de la mère » (cf. Prématurité : les limites de la viabilité repoussées). Une femme peut toutefois subir une IVG après ce délai quand sa vie est en danger ou si l’enfant à naitre risque d’être « gravement handicapé » (cf. Avortement et trisomie 21 : le recours d’Heidi Crowter rejeté en appel). On a dénombré 260 avortements pratiqués après 24 semaines de grossesse en 2022.

Les avortements médicamenteux très majoritaires

Selon le rapport gouvernemental, le taux d’avortement est de 20,6 pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans. L’augmentation la plus forte a été observée pour les femmes de 25 à 29 ans, passant de 21,8 pour 1000 en 2012 à 31,4 pour 1000 en 2022. Depuis 2012, le pourcentage des avortements médicamenteux a augmenté de 38 points, pour atteindre 86%. Un pic avait été observé entre 2020 et 2021, lors de la crise du Covid-19 (cf. IVG : Le Royaume-Uni annonce la fin des mesures prises pendant la crise du Covid-19).

Par ailleurs, 41% des femmes ayant avorté en 2022 avaient déjà subi une ou plusieurs IVG. Ce taux est lui aussi en hausse. Il était de 37% de 2012. En outre, 3124 avortements ont été pratiqués en raison d’une anomalie fœtale, les anomalies chromosomiques représentant 27% des affections mentionnées.

Enfin, il faut noter que 98% des avortements ont été financés par le NHS. Le 29 juin 2017, le Gouvernement avait annoncé qu’il financerait, via le Government Equalities Office (GEO), les avortements pour les femmes résidant en Irlande du Nord où les IVG ne sont autorisées que dans des cas plus restreints. Cette disposition est toujours d’actualité malgré une dépénalisation de l’avortement en Irlande du Nord en 2022 (cf. L’avortement s’installe en Irlande du nord). 745 avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles cette année-là concernaient des femmes qui n’y résidaient pas.

 

Source : UK Government (18/12/2024)

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