Après l’impression en 3D des organes, le site Europe 1 annonce que des chercheurs du CHU de Montpellier sont parvenus à “reconstituer et à imprimer un embryon humain en 3D, au stade où celui-ci n’est encore constitué que de quelques cellules“.
Concrètement, c’est à partir de photos et d’un logiciel que “les chercheurs ont réussi à agrandir et matérialiser un embryon, au stade préimplantatoire, pour en faire une impression en 3Dimensions“. L’impression est ainsi “la réplique exacte mais agrandie de l’embryon“. Celui-ci a la taille d’une pomme. L’objet en lui-même “n’a rien d’humain“, précise le site Europe 1. Cependant, il peut être “observé sous toutes les coutures par les médecins“. Ainsi, cette avancée est présentée comme “porteuse d’espoir pour les couples infertiles qui ont recours à la fécondation in vitro” car elle “devrait améliorer sensiblement le taux de succès d’implantation des embryons dans le cadre de FIV“.
Note de Gènéthique :
Au-delà de l'”avancée” en matière de PMA, cette première soulève l’enjeu de la sélection des embryons avant leur implantation. En effet, l’amélioration du taux de succès de FIV passe en l’occurrence par une élimination des embryons considérés comme non-conformes ou dont le potentiel d’implantation est moins garanti. Cette élimination a déjà lieu, il s’agit ici de la rendre plus performante, accentuant davantage les questionnements autour de l’eugénisme de la sélection pré-implantatoire. Relire l’interview de Jacques Testart, chercheur à l’INSERM et expert Gènéthique, sur le tri embryonnaire.
Europe1.fr 22/09/2014 – Gènéthique