Le 19 mai, elle propose d’offrir une récompense de 417 euros à celui qui lui permettra de retrouver son père biologique. Stéphanie Raemakers est présidente de l’asbl « donorkinderen ». Elle est aussi née d’un don de sperme anonyme.
417 euros, la somme ne doit rien au hasard. A l’époque, ses parents ont dépensé la somme de 50 000 francs belges, soit 1 250 euros pour l’intervention qui permettra à sa mère de tomber enceinte. Des triplés naitront de cette opération : trois enfants pour 1250 euros, soit 417 euros pour Stéphanie. Le montant de la récompense accordée.
Par le biais de son histoire, la jeune femme souhaite montrer que « la société cautionne d’un point de vue éthique que des enfants soient vendus ou achetés avant leur naissance ». Et elle s’interroge : « Si des parents ont le droit de commander des enfants, pourquoi ne pas pouvoir inverser les choses ? (…) Un enfant commandé peut-il offrir publiquement sa ‘valeur marchande’ afin de satisfaire son désir profond de connaître son parent biologique ? ».
Pour Géraldine Mathieu, chargée d’enseignement à la Faculté de droit de l’Université de Namur, si « des intérêts divergents peuvent entrer en conflit avec celui de l’enfant, le droit de connaître ses origines apparaît comme un droit fondamental, qui participe de la dignité humaine ».
Institut Européen de Bioéthique – Belgique : « 417 euros pour retrouver mon père biologique »