Elections : critères de discernement de l’Eglise de France

Publié le 28 Mar, 2007

Hier, mardi 27 mars, lors de l’ouverture de l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, Mgr Ricard, président de la conférence des évêques de France, a présenté des critères de discernement en vue des élections. Il a rappelé que "l’enseignement de l’Eglise offre d’utiles critères de réflexion. Ces critères ne s’adressent d’ailleurs pas seulement aux catholiques. Ils peuvent être adoptés par d’autres plus largement".

Dans son discours d’ouverture, il a redit l’importance de la famille "cellule de base de la communauté humaine" : "Elle a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’être soutenue. Nous disons oui à la famille fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, ouverte à la procréation, oui au droit qu’a l’enfant d’avoir un père et une mère. "

Faisant écho au débat sur la fin de vie qui a agité les médias ces dernières semaines, il s’alarme des "exigences économiques [qui], pesant lourdement sur le monde de la santé, viennent dicter les choix en ce domaine. La dignité de la vie, qui est toujours à renforcer et à promouvoir, ne conduit, en aucune façon, à admettre une exception d’euthanasie".

Mgr Ricard met en garde les électeurs contre une législation qui "passe souvent très rapidement, en particulier dans le domaine du respect de la vie et de la dignité humaine, d’une exception, encadrée et dérogatoire, à la définition d’un droit pur et simple. On l’a vu à propos de l’avortement où l’on est passé d’une logique de détresse à l’affirmation d’un droit qui paraît évident et auquel il devient de plus en plus difficile de résister tant les pressions sont fortes."

A propos de la recherche bioéthique, il s’interroge sur "les évolutions législatives, demandées par certains, qui verraient des comportements, hier punis sévèrement comme transgressant des interdits fondamentaux de notre humanité, devenir tout à coup, dans l’espérance hypothétique d’un progrès thérapeutique, des droits purs et simples ?". Pour lui, "tout ceci conduit à une fragilisation de la valeur de la loi et des fondements de la vie sociale".

Rappelant que "les exigences chrétiennes ne sont pas compatibles avec n’importe quel choix politique", il cite la note publiée en 2002 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi : "la conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d’encourager par son vote la mise en œuvre d’un programme politique ou d’une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé par la présentation de propositions différentes de ce contenu ou opposées à lui".

Le Figaro (Sophie de Ravinel) 28/03/07 – La Croix (Nicolas Senèze) 28/03/07

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