Education à la vie affective : un programme encore « très loin du compte pour être bénéfique » ?

Publié le 24 Jan, 2025

« Cette éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité est absolument indispensable », considère la ministre de l’Education, Elisabeth Borne (cf. Education sexuelle à l’école : une place centrale pour la théorie du genre ?). Le texte doit être examiné mercredi prochain par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), « une instance regroupant notamment les représentants des professeurs et des parents d’élèves ».

Dans la dernière version du programme envoyée à ses membres, le terme « identité de genre » apparait sept fois contre plus de quinze dans les précédentes moutures. En outre, il n’apparait pas avant la classe de seconde. « Ça fait partie du code pénal », a justifié la ministre pour expliquer la présence de ce terme dans le texte. Toutefois, dès la cinquième, la notion de « genre », distinguée de celle de « sexe biologique », est évoquée.

« L’éducation à la sexualité sera mise en œuvre sans pour autant “se substituer au rôle des parents et des familles des élèves” », veut rassurer le programme.

Alors que la présidente du Planning Familial, Sarah Durocher, indique faire preuve de « vigilance » pour que le programme « corresponde aux besoins des jeunes aujourd’hui », le Syndicat de la famille le considère encore « très loin du compte pour être bénéfique, constructif et répondre à ses objectifs ». En conséquence, il appelle la ministre à le « réviser en profondeur ».

Complément du 03/02/2025 : Jeudi, après avoir examiné « près de 150 amendements », le Conseil supérieur de l’éducation a adopté à l’unanimité le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS).

« Les échanges ont été vifs et pertinents. Je sais que nous allons aboutir à un texte ambitieux et équilibré, essentiel pour notre jeunesse », a déclaré la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, sur X.

Dans sa nouvelle version, le programme supprime l’obligation, pour les établissements scolaires, d’informer en amont les parents de la date et du contenu des séances. Ce qui revient à « passer outre la liberté de conscience des familles pour les rééduquer à travers leurs enfants », dénonce Pascale Morinière, présidente des AFC.

L’Education nationale est en charge de la finalisation du programme. Selon Elisabeth Borne, il devrait être publié « dans les prochains jours », et entrer en vigueur à la rentrée prochaine.

 

Sources : AFP (23/01/2025) ; Le Figaro, Caroline Beyer (29/01/2025) ; Le Figaro avec AFP (30/01/2025) ; Aleteia, Mathilde de Robien (31/01/2025) – Photo : iStock

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