La Haute autorité de santé (HAS) a rendu, lundi 25 juin 2012, un avis sur la pratique des échographies fœtales dites "commerciales", de "convenances" ou de "conforts".
Dans ce rapport, "elle met en garde les médecins qui seraient tentés contre [la pratique des échographies commerciales] qu’elle juge contraire à la déontologie médicale". Ce rapport fait suite à la saisine de ladite autorité par le gouvernement précédent.
Ces recommandations "devraient satisfaire le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF)" pour qui "la surexposition du fœtus aux ultrasons entraînés par ces échographies de convenance proposées via internet ne serait pas forcément sans risque pour la santé du bébé". Pour la HAS, "l’échographie fœtale ‘médicale’ doit être réalisée dans un but diagnostique, de dépistage ou de suivi" et uniquement "pratiquée […] par des médecins ‘titulaires d’un diplôme interuniversitaire d’échographie en gynécologie-obstétriques ou des sages-femmes, titulaires d’une attestation en échographie obstétricale’ ". Il ne faut donc pas que les médecins se laissent "embarquer dans des échographies de confort".
En outre, en ce qui concerne le matériel utilisé, la HAS a tenu à rappeler que "tout appareil échographique ne doit être utilisé qu’à des fins médicales".
Enfin, la Haute autorité "se prononce pour la diffusion d’une information complète aux femmes et aux couples qui attendent un enfant " concernant "toute échographie fœtale (médicale ou non)" ainsi que sur "les risques de telles pratiques".
Le Quotidien du Médecin.fr (Stéphanie Hasendahl) 25/06/12 – le generaliste.fr (Caroline Laires-Tavares) 26/06/12