L‘ouverture à Paris des premiers "centres d’échographie artistique" (cf. revue de presse du 23/03/04) a fait couler beaucoup d’encre dans la presse, plutôt choquée par ce concept. Ces centres réalisent un film in utero du bébé et remettent le DVD à la maman pour 150 euros.
Si le Pr Claude Sureau ne voit pas d’inconvénient à cette "échographie ludique et conviviale", il prévient : "nous ne sommes pas certains de l’innocuité totale des ultrasons, surtout à répétition". Le Pr Israël Nisand qui dirige le service de gynécologie obstétrique du CHU de Strasbourg appelle à la vigilance car "le comité européen de surveillance des effets nocifs a récemment recommandé de ne pas utiliser des ultrasons autrement qu’en diagnostic".
Quant à Faranda Haber de la Fédération française des radiologues, elle dénonce "le dévoiement d’un acte médical".
Pour les responsables de ces centres, il ne s’agit en rien de remplacer l’échographie mais de proposer des "images purement esthétiques qui ne peuvent en aucun cas être utilisées pour un diagnostic".
Un groupe de travail de l’Académie de Médecine, présidé par le Pr Roger Henrion, vient d’être créé sur ce sujet et devrait rendre ses conclusions à l’automne.
Le Figaro (Marie Estelle Pech) 22/05/04