Début décembre 2011, le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a rappelé que les "échographies de spectacle" qui n’ont aucune fin médicale, par opposition aux examens de suivi de grossesse, sont une exposition longue et inutile du bébé aux ultrasons. Ces échographies, réalisées par des personnes qui ne sont ni médecins ni sages-femmes, "se focalisent sur la face et les organes génitaux" du fœtus. Or, comme l’explique le Pr. Jacques Lansac, président de la Commission nationale d’échographie obstétricale et fœtale, "les effets thermiques et mécaniques des ultrasons ne sont pas forcément anodins".
En 2004 déjà, l’Académie de médecine s’était interrogée sur l’opportunité de ces échographies, "faites sans aucun bénéfice médicale, sans qualification particulière de la personne réalisant l’examen, sans limitation de durée ni de répétition". En 2005, l’AFSSAPS publiait une mise au point, précisant que le "rapport bénéfice-risque" n’était pas favorable pour le fœtus.
Les professionnels de la santé ne comprennent pas que la publication d’un arrêté leur réservant l’usage de l’échographie fœtale se fasse attendre. Le CNGOF, inquiet, interroge : "Faudra-t-il attendre que l’on publie des cas d’effets délétères des fortes expositions des fœtus aux ultrasons pour faire cesser ces pratiques commerciales ?"
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 07/12/11 – Le Monde.fr 05/12/11 – L’Express.fr 05/12/11 – Europe1.fr 05/12/11