En Suède, la Direction nationale de la santé et des affaires sociales, qui dépend du Ministère de la santé, a publié le 16 décembre dernier un guide de prise en charge de la dysphorie de genre chez les mineurs. Son directeur, Thomas Lindén, fait le constat d’un déficit d’information quant aux conséquences de l’administration de bloqueurs de puberté et d’hormonothérapie chez les enfants et adolescents. Il est « urgent » que « des études cliniques soient lancées », estime-t-il.
La chirurgie mammaire[1] doit être pratiquée dans un cadre de recherche recommande le Ministère, car le manque de connaissance incite ici également à la « prudence », pointe Thomas Lindén (cf. Dysphorie de genre : un hôpital abandonne le traitement hormonal chez les mineurs, jugé « expérimental »).
Autre motif de prudence pointé par la Direction : une « augmentation inexpliquée » du nombre de personnes, en particulier de mineurs, recevant un diagnostic de dysphorie de genre. Entre 2008 et 2018, le nombre de ces diagnostics est passé de de 2 à 23 pour 100 000 habitants chez les adolescents de 13-17 ans, et de 4 à 77 chez les adolescentes. Le Ministère pointe également une « prévalence documentée de la détransition » (cf. Dysphorie de genre : des “détransitionneurs” de plus en plus nombreux).
Ces jeunes doivent bénéficier d’une « prise en charge adéquate », souligne Thomas Lindén. « Une bonne prise en charge psychosociale est essentielle », insiste-t-il. La Direction va à présent travailler sur les recommandations relatives aux adultes.
[1] mastectomies