Selon un rapport de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) qui doit être présenté vendredi, le lait et la viande provenant de descendants de clones (et non des clones eux mêmes) devraient être sur les marchés d’ici quelques années.
En matière de sécurité sanitaire, les informations recueillies sur le lait et la viande suggèrent que les animaux descendant des clones "sont équivalents" aux animaux issus de reproduction sexuée "classique". L’Afssa recommande toutefois de renforcer les contrôles pour "accumuler des données concernant les animaux issus directement d’un clonage mais, aussi et surtout, de leurs descendants pendant plusieurs générations".
Les animaux clonés souffrent de malformations importantes dont ils peuvent mourir. Ces pathologies seraient dues à une mauvaise reprogrammation du noyau qui semble disparaître à la génération suivante quand on fait se reproduire naturellement le clone. Trop peu d’animaux sont issus de ce type de fécondation pour que l’on puisse en tirer des conclusions. L’Afssa recommande donc "d’évaluer les propriétés physiologiques et zootechniques des clones et de leurs descendants pendant au moins deux générations".
Les professionnels souhaitent que l’on réfléchisse bien aux avantages et aux bénéfices potentiels de cette technique. Pour Jean-Pierre Poulain, anthropologue de l’alimentation à Toulouse "manger un jour de la viande d’animaux clonés représente un geste symboliquement difficile à envisager".
La Croix (Denis Sergent) 23/11/05 – Le Nouvel Observateur 22/11/05 – Le Monde (Jean-Yves Nau) 29/11/05