Jean-Yves Nau réagit, dans la Revue Médicale Suisse, à l’autorisation délivrée par la Haute autorité britannique en fertilisation et embryologie humaines (HFEA) à des parents de recourir au diagnostic préimplantatoire (DPI) pour sélectionner les embryons qui ne présentent pas de prédisposition au cancer (cf. Synthèse de presse du 25/07/07).
Jusqu’à aujourd’hui, le DPI était autorisé pour supprimer les embryons dont on était certain qu’ils étaient atteints d’une affection génétique d’une particulière gravité. Désormais, il est possible de recourir au DPI sur la base d’une prédisposition, c’est-à-dire un risque estimé à environ 80%.
Jean-Yves Nau s’inquiète de cet élargissement de l’utilisation du DPI parce qu’il s’agit de "détruire des embryons sans avoir la certitude absolue que, devenus des personnes, ils seront atteints de l’affection génétique qui justifie pourtant leur destruction". Une telle mesure suppose aussi que "la vie de ces personnes ne vaut pas la peine d’être vécue" et foule aux pieds "les progrès thérapeutiques à venir concernant une affection aujourd’hui tenue pour incurable".
Le docteur Paul Serhal (University College Hospital, Londres), qui suit ce couple britannique s’est, lui, réjouit de ce qu’il considère comme une avancée qui fera date dans l’histoire.
Revue Médicale Suisse (Jean-Yves Nau) 02/08/07