Des chercheurs du Karolinska Institutet et de l’université de Maastricht ont mis au point une technique visant à « examiner les embryons pour détecter toutes les anomalies génétiques connues à l’aide d’un seul test ». Ils affirment que la nouvelle méthode est « plus précise et plus rapide » que les techniques existantes. Ils ont publié leurs travaux dans la revue Nature Communications [1].
Leur technique permet d’analyser l’ensemble du génome – tous les gènes et tous les chromosomes – avec un seul test, révélant « même les plus petites erreurs dans le matériel génétique ». En outre, elle est également capable de détecter des anomalies génétiques liées à l’ADN mitochondrial, précise Masoud Zamani Esteki, généticien au Karolinska Institutet et co-auteur de l’étude. Selon lui, sa fiabilité est de 99%.
Le chercheur explique qu’« en principe », ce type de test dépasse le cadre la recherche de la pathologie pour laquelle un diagnostic préimplantatoire (DPI) est initialement demandé (cf. DPI : Un couple poursuit la clinique pour avoir implanté un « mauvais » embryon). « Il faudrait se mettre d’accord sur les anomalies inattendues pour lesquelles nous disposons de preuves solides, de sorte que nous ne sélectionnons pas les embryons à transférer, et sur celles qui peuvent être considérées comme des variations génétiques normales », considère le scientifique.
NDLR : Les chercheurs ne semblent toutefois pas particulièrement préoccupés par l’eugénisme que promeut ce type de technique. En Angleterre, par exemple, les embryons sont triés par DPI pour les risques de strabisme, u (cf. Bébé parfait, eugénisme, transhumanisme : l’enchainement).
[1] Anouk E. J. Janssen et al, Clinical-grade whole genome sequencing-based haplarithmisis enables all forms of preimplantation genetic testing, Nature Communications (2024). DOI: 10.1038/s41467-024-51508-1
Source : Medical Xpress, Karolinska Institutet (02/09/2024)