Pour accroitre l’efficacité des nouvelles technologies d’édition du génome telles que les ciseaux CRISPR, les scientifique multiplient les expériences, notamment sur des embryons humains, créés dans certains pays pour la recherche, à partir d’ovocytes prélevés sur des donneuses.
Des questions éthiques sont soulevées, notamment sur les conditions qui entourent le don d’ovocytes et sur le manque d’information délivré aux femmes avant qu’elles acceptent de donner leurs gamètes.
Le prélèvement d’ovocytes est plus risqué que le prélèvement d’autres tissus du corps humain. Peu d’études sont menées sur les conséquences de la stimulation ovarienne, pourtant ce don comporte des risques et peut même entrainer la mort. Le processus de prélèvement d’ovocytes est également invasif et douloureux. Et à long terme, les médicaments de fertilité augmentent le risque de certains cancers.
Si dans certains pays comme l’Australie, le don d’ovocytes pour la recherche est gratuit, dans d’autres états comme celui de New-York il peut être rémunéré jusqu’à 10.000$. Ces incitations financières font douter de la liberté de consentement des donneuses, a fortiori lorsqu’elles viennent de milieux défavorisés et soulève la question de la marchandisation du corps humain.
Pour aller plus loin :
Le business de la FIV : les ovocytes humains devenus une marchandise
Don d’ovocytes : ”champ de mines éthique”
Bioedge, Patrick Foong Professeur de droit à l’Université Western Sydney) (11/01/20)