La Haute Autorité de Santé (HAS) souhaite élaborer « une stratégie autour de l’usage des données » récoltées et stockées par les différents acteurs du monde de la santé. (cf. Données de santé : le gouvernement présente les trois piliers de sa stratégie nationale). Le but de cette stratégie en quatre points, qui s’étendra sur la période 2021-2024, est de mieux exploiter les données collectées.
Mieux maîtriser le patrimoine de données de la HAS :
Le but de ce premier axe est de permettre une meilleure utilisation des données (évaluation des établissements ou avis rendus sur les produits de santé par exemple) collectées par la HAS. Une plateforme de traitement des données sera créée, en vue de leur analyse et de leur diffusion. Selon Pierre-Alain Jachiet, responsable de la stratégie data à la HAS, « L’enjeu est d’avoir une excellente maitrise de notre patrimoine de données, de savoir le gérer informatiquement et de pouvoir l’exploiter pour différents usages : analyses, tableaux de bords, datavisualisations, etc. Nous allons avancer brique par brique, en mettant en place plusieurs projets qui nous permettront in fine de construire cette plateforme. » (cf. Données de santé : près de 400 incidents des SI en 2019, 66 mises en danger potentielles pour les patients).
Mieux exploiter les données de santé pour suivre les pratiques :
Le deuxième point de la stratégie de la HAS vise les données issues de la pratique courante : « Elles sont utiles pour contextualiser nos travaux, en connaissant mieux l’usage des traitements étudiés ou de leurs comparateurs, les populations de patients concernés, etc. Nous pourrons davantage les utiliser pour alimenter nos productions, en complément de la littérature et des dires d’experts. Elles sont enfin essentielles pour l’évaluation des pratiques, ainsi que pour suivre les impacts de nos recommandations sur les pratiques. »
L’exploitation des connaissances textuelles :
En effet, Pierre-Alain Jachiet poursuit « La HAS manipule et produit beaucoup de connaissances sous forme de textes. Aujourd’hui, tout ce travail se fait sans outillage particulier, ou ne se fait pas lorsque le volume est trop grand. Il est important de créer des outils pour assister l’analyse de textes. »
S’intégrer à l’écosystème des données en santé et social :
Enfin, « malgré la haute confidentialité des données considérées, il est crucial d’identifier ce qui est mutualisable en termes d’outils, de données et de méthodes », estime la HAS (cf. Traçage : le Conseil Constitutionnel limite l’accès aux données de santé).
Source : Actu IA (25/06/2021)