En apprenant que son infertilité était due au mari qui ne produisait pas de spermatozoïde, un couple de néerlandais a souhaité recourir au don de sperme. Parce que le don de sperme d’un inconnu implique que l’enfant ne partage pas les gènes de la famille et que le mari n’a pas de frère, le couple a souhaité que le don émane du père du mari.
Pour réaliser cette donation, le couple a obtenu l’autorisation de la clinique qui allait intervenir mais également celle du comité d’éthique hospitalier.
Si la technique du don intrafamilial de sperme, d’ovule ou d’utérus n’est pas illégale, elle peut être source de difficultés.
Ainsi, dans un rapport publié dans la revue Human Reproduction, des chercheurs avancent qu’une confusion peut émerger quant à la personne qui sera reconnue comme parent de l’enfant. Selon Arthur Caplan, bioéthicien de l’Université de Pennsylvanie, une des préoccupation réside dans la possibilité que le donneur agisse comme un parent vis à vis de l’enfant. S’il n’est pas certain que le donneur, ici le grand-père, se comporte ainsi, le bioéthicien prévient cependant que "c’est un grand risque éthique".
En outre, cela peut avoir un impact affectif négatif sur la qualité de vie de l’enfant et lui causer des problèmes émotionnels ou identitaire.
Pour l’ASRM, organisation américaine pour la médecine reproductive, il existe dans le cadre de la reproduction assistée un risque que certains membres d’une même famille fassent l’objet de manipulations ou de pressions par un membre ou les deux membres du couple. En outre, l’ASRM prévient que de telles donations au-delà de 40 ans augmentent les chances de malformations génétiques.
Bioedge (Jared Yee) 31/03/12 – msnbc.msn.com (23/03/12)