Don d’organes en Europe : une priorité de la présidence hongroise

Publié le 24 Juil, 2024

La Hongrie, qui a repris la présidence du Conseil de l’Union européenne, veut que l’Union « surmonte les obstacles qui empêchent actuellement la réalisation du plein potentiel de la transplantation dans l’UE ». Pour le Dr Péter Takács, secrétaire d’État hongrois à la Santé, « il est impératif d’adopter une approche renouvelée et vigoureuse du don et de la transplantation d’organes ».

Augmenter les échanges ?

Afin d’augmenter « la disponibilité des organes, l’efficacité et l’accessibilité des systèmes de transplantation », plusieurs idées sont sur la table. L’une d’elles est d’accroître les échanges entre les Etats membres.

Des organisations existent déjà qui visent à faciliter ce type d’échange. Ainsi, Eurotransplant met en lien les besoins de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la Croatie, de la Slovénie, de la Hongrie, du Luxembourg et des Pays-Bas.

Faire appel aux donneurs « marginaux »

Une autre possibilité serait de recourir à des donneurs dits « marginaux », c’est-à-dire « des personnes plus âgées ou dont les organes sont en moins bon état ».

« Le donneur classique qui existait auparavant a presque disparu », indique Dimitri Mikhalkski, vice-président de la Société belge de transplantation. « Aujourd’hui, il s’agit d’une exception en raison de la sécurité routière, de la sécurité du véhicule et de la qualité de vie. » (cf. Greffes d’organes : un niveau insuffisant selon l’ABM)

Généraliser le consentement présumé

La Hongrie suggère également que les Etats membres modifient leur législation de manière à ce que « tous les citoyens soient des donneurs, à moins qu’ils n’en décident autrement » (cf. Angleterre : le consentement présumé remis en cause par la baisse de transplantations ?). Plusieurs pays européens disposent déjà d’une telle législation, parmi lesquels la France, l’Espagne et le Portugal. L’Allemagne n’en fait pas partie.

Au sein de l’Europe, les taux de don d’organes varient « considérablement » d’un pays à l’autre. En effet, « il va d’un taux annuel par million d’habitants de 47 en Espagne ou de 31,5 au Portugal à 2,1 en Bulgarie et 3,3 à Chypre » (cf. Euthanasie et dons d’organes : les “résultats” de l’Espagne).

 

Source : Euronews, Aida Sanchez Alonso et Grégoire Lory (23/07/2024)

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