Les résultats de deux essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires humaines pour traiter la DMLA[1] viennent d’être présentés à la réunion annuelle de l’American Academy of Ophtalmology. Les cellules injectées dans l’œil des patients « semblent avoir remplacé les cellules endommagées par la maladie ».
Dans les deux essais, les chercheurs ont différencié les cellules souches embryonnaires humaines en cellules épithéliales pigmentaires rétiniennes (RPE), qu’ils ont injectées dans les yeux des patients. Ces cellules RPE assurent des fonctions de soutien pour la rétine, telles que la nutrition ou la gestion des déchets des photorécepteurs. Leur dysfonctionnement fait partie du processus de perte visuelle dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Elles sont « relativement faciles » à cultiver in vitro, ne nécessitent pas de connexion neuronales et sont transplantées dans une des rares parties de l’organisme où le risque de rejet de cellules transplantées est faible.
Le premier essai était mené par une équipe de Centre médical de l’Université Hadassah à Jérusalem[2] tandis que le second a été réalisé au Bascom Palmer Eye Institute de Miami.
Note Gènéthique : Au Japon, un essai vise le même objectif mais utilise des cellules souches pluripotentes induites qui ne soulèvent pas de problème éthique fondamental, contrairement aux cellules souches embryonnaires humaines. Les premiers résultats sont encourageants (cf. Cellules iPS et DMLA : poursuite de l’essai japonais sous de nouvelles modalités, « A l’avenir toutes les maladies pourront potentiellement être traitées grâce aux cellules issues d’iPS »).
[1] Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age.
[2] Autorisation d’un nouvel essai clinique à base de cellules souches embryonnaires humaines, Cellules souches embryonnaires humaines et DMLA : l’essai israëlien se poursuit, Cellules souches embryonnaires humaines : un accord franco-israélien
Medical press (14/11/2017)