Plusieurs personnalités, dont Geneviève Delaisi de Parseval, Arthur Kermalvezen, Sylvie et Dominique Mennesson et Irène Théry, publient une tribune dans Le Monde.fr. "La révision de la loi de bioéthique aurait dû être l’occasion de proposer une réforme du droit de la famille, faisant primer l’engagement parental sur les liens procréatifs. Tout porte à croire que ce rendez-vous sera manqué", y déclarent-ils.
Ils regrettent ainsi que l’on ne dissocie pas clairement les liens génétiques des liens parentaux, le projet de loi interdisant de ce fait l’accès à la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires et aux homosexuels, ainsi que la GPA. "Le parent est celui qui exprime une volonté de l’être, et qui s’engage de manière irrévocable à subvenir aux besoins matériels, affectifs et éducatifs d’un enfant", estiment-ils.
Ils affirment que c’est la même raison qui conduit à maintenir l’anonymat du don de gamètes : "La règle de l’anonymat du don de gamètes a pour fondement la protection des liens de filiation établis entre l’enfant né d’un don et ses parents. Cette règle ne s’impose pas si les liens de filiation entre l’enfant et ses parents ne sont plus confondus avec les liens procréatifs mais fondés sur un engagement parental." Selon eux, "en refusant aux enfants nés du don l’accès à cette information, notre société mythifie le lien génétique".
Le Monde.fr 15/02/11