Le dispositif de stérilisation Essure, mis en cause pour ses effets indésirables, fera l’objet d’une expertise par « un comité scientifique spécialisé temporaire » (CSST) créé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les huit membres du CSST, « tous experts externes et indépendants, ont été choisis en raison de leurs compétences techniques, médicales, toxicologiques et épidémiologiques ». Ils auditionneront les parties prenantes[1] le 19 avril, et rendront leur avis sous trois mois.
Essure est disponible en France depuis 2002, remboursé par la Sécurité Sociale. Il s’agit d’ « un dispositif médical implantable de stérilisation définitive et irréversible (…) Il est posé en quelques minutes par un gynécologue obstétricien dans les trompes de Fallope. Une réaction de fibrose aboutit à leur obstruction complète et définitive au bout d’environ trois mois ». Le dispositif est commercialisé par le laboratoire Bayer, qui en a vendu un million d’exemplaires dans le monde depuis 2011, « dont 240 000 en France ». Depuis 2012, 646 signalements d’effets indésirables ont été rapportés à l’ANSM (perforation des trompes ou de l’utérus, migration du dispositif, allergies, réactions immunitaires…). En décembre 2016, trois femmes ont « lancé une procédure d’indemnisation au civil » (cf. Implants contraceptifs Essure : “des douleurs comme des aiguilles”, plusieurs plaintes ont été déposées). Le délibéré est attendu le 5 mai prochain.
Le Figaro Santé, Cécile Thibert (14/04/2017); Jean-Yves Nau (17/04/2017)