Dispositif de stérilisation Essure : une « expertise indépendante » est en cours

Publié le 17 Avr, 2017

Le dispositif de stérilisation Essure, mis en cause pour ses effets indésirables, fera l’objet d’une expertise par « un comité scientifique spécialisé temporaire » (CSST) créé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les huit membres du CSST, « tous experts externes et indépendants, ont été choisis en raison de leurs compétences techniques, médicales, toxicologiques et épidémiologiques ». Ils auditionneront les parties prenantes[1] le 19 avril, et rendront leur avis sous trois mois.

 

Essure est disponible en France depuis 2002, remboursé par la Sécurité Sociale. Il s’agit d’ « un dispositif médical implantable de stérilisation définitive et irréversible (…) Il est posé en quelques minutes par un gynécologue obstétricien dans les trompes de Fallope. Une réaction de fibrose aboutit à leur obstruction complète et définitive au bout d’environ trois mois ». Le dispositif est commercialisé par le laboratoire Bayer, qui en a vendu un million d’exemplaires dans le monde depuis 2011, « dont 240 000 en France ». Depuis 2012, 646 signalements d’effets indésirables ont été rapportés à l’ANSM (perforation des trompes ou de l’utérus, migration du dispositif, allergies, réactions immunitaires…). En décembre 2016, trois femmes ont « lancé une procédure d’indemnisation au civil » (cf. Implants contraceptifs Essure : “des douleurs comme des aiguilles”, plusieurs plaintes ont été déposées). Le délibéré est attendu le 5 mai prochain.

Le Figaro Santé, Cécile Thibert (14/04/2017); Jean-Yves Nau (17/04/2017)

Partager cet article

Synthèses de presse

Carmat : un « risque de dysfonctionnement » des cœurs artificiels
/ Don d'organes

Carmat : un « risque de dysfonctionnement » des cœurs artificiels

La société Carmat indique avoir identifié « chez certains patients », un « risque de dysfonctionnement » de sa prothèse ...
Canada : plus de 15 000 euthanasies en 2023, un chiffre encore en augmentation
/ Fin de vie

Canada : plus de 15 000 euthanasies en 2023, un chiffre encore en augmentation

En 2023, 15 343 personnes sont décédées suite à une « aide médicale à mourir » au Canada, ce qui ...
HAS : vers un « service public de la transition de genre » ?
/ Genre

HAS : vers un « service public de la transition de genre » ?

La HAS est actuellement en train de finaliser ses recommandations en termes de prise en charge des personnes se déclarant ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres

Recevez notre lettre hebdomadaire

Recevez notre lettre hebdomadaire

Chaque semaine notre décryptage de l'actualité bioéthique et revue de presse.

Votre inscription a bien été prise en compte.