Au Japon, le nouveau test de diagnostic prénatal non invasif (DPNI) capable de diagnostiquer les éventuelles anomalies chromosomiques chez un foetus (trisomies 21, 13 et 18) a été introduit en avril 2013. Selon le site d’informations The Japan News, 98% des femmes, dont le foetus est diagnostiqué trisomique 21, 18, ou 13, prennent la décision d’avorter.
Plus précisément, le journal mentionne que sur 3 514 femmes qui ont décidé de réaliser le DPNI entre avril et septembre 2013, 67, soit 1,9%, ont reçu “un résultat selon lequel leur foetus serait très probablement atteint” d’une anomalie chromosomique (trisomie 21, trisomie 13 ou trisomie18).
Sur ces 67 femmes, 2 ont fait une fausse couche avant que ce résultat ne soit confirmé par des tests complémentaires, dont l’amniocentèse, et 3 ont refusé de faire ces tests complémentaires. Les 62 autres femmes, ont souhaité réaliser ces examens complémentaires. Ainsi 54 femmes ont vu leur diagnostic confirmé, 2 ont subit des fausses couches du fait de ces examens, et 6 foetus n’étaient finalement pas atteints d’anomalies chromosomiques.
Enfin, le journal précise que 168 femmes ont décidé de ne pas faire de diagnostic prénatal après avoir reçu des conseils sur les maladies génétiques causées par des anomalies chromosomiques.
Pour le Japan News, ces éléments révèlent que la quasi totalité des femmes diagnostiquées positives avec le nouveau test choisissent d’avorter. Une question se pose par conséquent: faut-il que ce test soit mis à disposition de toute personnes qui le souhaite? Pour le journal, de nouvelles discussions doivent intervenir avant qu’il ne soit généralisé. Il est actuellement vendu 200 000 yens, soit environ 1 450 euros.
the-japan-news.com 23/11/2013