Une récente enquête réalisée pour la Fondation de France révèle que la population française est majoritairement très favorable aux soins palliatifs : neuf personnes sur dix estiment que “c’est une réponse nécessaire à la souffrance des personnes gravement malades ou en fin de vie.” 80 % pensent également que cela permet aux personnes gravement malades de mourir dans la dignité. Le visage des soins palliatifs a donc changé pour la population : ils ne sont plus associés à une impasse médicale, mais à un refus de la souffrance et une fin de vie sereine.
Pourtant, 47 % des français s’estiment mal informés quant à la possibilité et aux conditions d’accès aux soins palliatifs ; 16 % s’affirment même très mal informés. Selon le docteur Daniel d’Hérouville, ancien président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) travaillant aujourd’hui à la Fondation de France, il faut donc maintenant “développer l’idée d’un droit” aux soins palliatifs. Ce droit découle directement de la loi du 9 juin 1999 : “ Les soins palliatifs sont accessibles à tous, à tout âge, et pris en charge par l’assurance-maladie“, explique le docteur Geoffroy Hirsch, actuel président de la SFAP.
Les moyens d’un tel droit restent pourtant trop pauvres : dans son rapport d’évaluation de loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie, Jean Leonetti préconisait la présente d’une unité de soins palliatifs dans chaque département : 57 en sont encore dépourvus. Quant aux 230 millions d’euros annoncés par Nicolas Sarkozy, ils restent encore une simple promesse.
Le Quotidien du Médecin 12/06/09