Le Monde revient sur le débat actuel sur les tests prédictifs (cf. Synthèse de presse 27/01/09 et 13/01/09). Les mutations de gènes multiplient ou diminuent les risques évalués par un test génétique, c’est la raison pour laquelle il serait incorrect de recourir systématiquement à ces tests. Croire que tout est inscrit dans nos gènes de “superstition génétique” pour reprendre l’expression du professeur Henri Atlan.
Détecter un risque ne fait pas tout : c’est la mutation d’un gène et non le gène lui-même qui provoque ou prédispose à une maladie. Il faut en outre que le gène en cause soit responsable dans la mutation. Parmi les autres maladies, les maladies multifactorielles qui sont plus répandues “ont une part génétique inférieure à 30%” pour la plupart, rappelle la scientifique Marion Mathieu. C’est-à-dire qu’un gène seul ne suffit pas à déclencher la maladie. D’où la difficulté de l’évaluation d’un risque.
Tout risque est donc relatif car il dépend des caractéristiques et de “l’hygiène de vie” de chacun : avoir un équilibre de vie sain aura “plus d’impact pour se prémunir d’une maladie multifactorielle qu’une éventuelle susceptibilité d’origine génétique“.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 28/01/09