Une semaine après son adoption à l’Assemblée nationale (cf. Les députés et les sénateurs adoptent définitivement la loi fin de vie et font entrer dans le droit “la logique euthanasique”), la loi « accordant de nouveaux droits en personnes en fin de vie » a été promulguée mardi avant sa parution au Journal officiel.
La « première grande priorité » annoncée par Marisol Touraine lors des nombreux débats parlementaires sur cette proposition de loi est « le développement des soins palliatifs ». En décembre, la ministre de la santé avait présenté un « plan national pour les soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie » doté de 190 millions d’euros. La CFTC lui a adressé une lettre ouverte ce lundi, regrettant « le manque d’ambition [de ce plan] et surtout l’insuffisance de son financement ». Elle « déplore le retard pris en France sur l’accueil et la qualité des prises en charges » et l’« oubli des personnes en Unité de Soins Longue durée en complète dépendance ».
Le syndicat demande donc « la mise en place d’une politique globale concernant les personnes âgées et les soins palliatifs » et un financement d’1 milliard d’euros « pour vraiment répondre aux besoins des personnes âgées et des personnels qui en ont la charge ».
En parallèle, le Fonds pour les soins palliatifs [1] a annoncé le lancement d’« un nouveau fond commun de placement » sous la forme d’un fond de partage, avec un objectif à moyen terme de 35 millions d’euros. Pour voir le jour, « le fonds de partage doit lever 10 millions d’euros. D’ores et déjà un grand groupe français s’est engagé verbalement à investir 2 millions d’euros ».
[1] Le Fonds pour les soins palliatifs « est un fonds de dotation, une structure de financement privée et indépendante, créée en 2011 (…) grâce à ses mécènes, il a déjà soutenu 43 projets innovants de développement des soins palliatifs en France ».
CFTC (27/01/2016); Le Figaro (02/02/2013); Guillaume Benoit (2/02/2016)